Pourquoi ma maison consomme autant ?

Dans un bâtiment passif, la conception, les niveaux d’isolation et d’étanchéité sont tels que l’énergie contenue dans la maison ne peut s’évader d’aucune manière. Il n’est donc pas nécessaire de compenser pour assurer le maintien de la température.  Le dégagement de chaleur de notre corps, celle que produit nos appareils électriques et de cuisson, l’ensoleillement et les apports gratuits d’énergie suffisent pour compenser les quelques pertes résiduelles et maintenir une température confortable. Il n’y a donc pas ou peu besoin de chauffage, même en plein hiver !
Ce n’est malheureusement pas le cas de nos bâtiments ‘anciens’. Les matériaux et les méthodes utilisés lors de leur construction n’ont la plupart du temps pas tenu compte de l’isolation et de l’étanchéité à l’air. Cela rend très difficile, à moins d’entamer de très grosses modifications structurelles extrêmement coûteuses, d’en faire des bâtiments passifs.

Il est tout de même possible de les rendre beaucoup moins énergivores en revoyant leur isolation et en repensant notre façon d’y vivre.

 

Comment se répartissent les pertes de chaleur dans la maison ?

1/3 s’évade par le toit. La chaleur monte, c’est bien connu. Si rien ne la retient dans la maison, elle est donc utilisée ‘pour chauffer les petits oiseaux’ ou faire fondre la neige…

1/4 part par les murs. Pour s’en convaincre, il suffit de poser sa main sur un mur extérieur en hiver, il peut être plus chaud que l’air extérieur. De même, en été, les murs non exposés au soleil, peuvent être plus frais que l’air ambiant.

1/5 file dans les ‘courants d’air’. Nous en avons déjà tous ressentis, particulièrement lors des jours venteux. Les tentures épaisses qui bougent devant les fenêtres en sont également la manifestation…

1/6 passe par les portes, les châssis et des vitrages qui, comme les murs, laissent traverser les calories.

Le reste est dû aux déperditions vers le sol et les ‘nœuds constructifs’, anciennement aussi appelés ‘ponts thermiques’.